600 000 emplois supplémentaires si 8 personnes sur 10 travaillent

Bart Steukers, directeur Context bij Agoria

Si, comme le souhaite le gouvernement, notre pays veut porter le taux d'emploi à 80 % d'ici 2030, 600.000 emplois supplémentaires seront nécessaires, soit le double des prévisions actuelles. Cela ressort d'une nouvelle étude de la fédération technologique Agoria sur le marché du travail belge. En outre, pour occuper tous ces emplois, beaucoup plus de personnes devront entrer sur le marché du travail.

Aujourd'hui, sept Belges sur dix travaillent dans notre pays. Le gouvernement fédéral souhaite que huit Belges sur dix soient en âge de travailler d'ici 2030. La Flandre elle-même veut atteindre ce chiffre dès 2025. Ce taux d'emploi plus élevé est nécessaire pour pouvoir continuer à payer nos pensions et notre sécurité sociale.

Pour que tous ces gens puissent travailler, il faut des emplois supplémentaires. L'organisation patronale Agoria a calculé qu'un total de 600.000 emplois supplémentaires sont nécessaires. "En 2021, personne n'a un jour à perdre", déclare Bart Steukers, directeur de Context of Agoria. "À partir du 1er janvier, il appartiendra aux hommes politiques de déployer leurs plans de relance, aux entreprises de remettre le moteur de leur entreprise en marche et aux citoyens de se recycler. Chaque jour compte".

Selon l’analyse d’Agoria, notre économie doit tourner à plein régime pour que notre marché ressente réellement le besoin de personnel supplémentaire. « Ce n’est que si nous parvenons à enregistrer une croissance nette moyenne de 1,5 % chaque année pour tous les biens et services produits dans notre pays (PIB) que ce besoin de 600.000 travailleurs supplémentaires se fera sentir d'ici 2030 », explique Bart Steukers, membre du conseil d'administration du VDAB et CEO d’Agoria à partir du 1er avril 2021.

Pas assez de chômeurs

Mais il doit aussi y avoir des gens pour occuper tous ces nouveaux emplois. Aujourd'hui, nous avons 350.000 chômeurs. Pas assez pour remplir tous ces nouveaux emplois. Il y a donc un besoin de 250.000 employés supplémentaires. "Nous devons les chercher principalement parmi les inactifs, les personnes qui ne cherchent pas de travail aujourd'hui", explique Bart Steukers. L'organisation des employeurs se concentre sur les femmes, les jeunes, les plus de 60 ans, les personnes peu qualifiées ou issues de l'immigration : tous ces groupes ont un taux d'emploi plus faible. Ce pourcentage est de 66,5 % pour les femmes, 60,9 % pour les jeunes, 32,8 % pour les personnes âgées, 46,3 % pour les personnes peu qualifiées et 43,5 % pour les personnes issues de l'immigration. Ces personnes méritent un coup de pouce afin de surmonter les obstacles à la recherche ou au maintien d'un emploi. 

Formation permanente

Agoria considère que le 3ème défi est la formation permanente des personnes. Rester dans le coup dans un monde en mutation rapide n'est pas la seule raison. La formation permanente est également essentielle, car la demande de personnes ayant un niveau d'éducation plus élevé ne peut être satisfaite par la seule éducation. Nous devons créer une dynamique ascendante avec les personnes qui sont déjà actives sur notre marché du travail aujourd'hui afin de faciliter l'entrée des autres.

« Améliorer la productivité ne signifie pas travailler plus dur »

Accroître la valeur ajoutée de notre travail

Agoria formule également un 4ème défi important : « accroître la valeur ajoutée de notre travail ». Cela implique de travailler dans un souci d'efficacité et de résultats, tout en veillant à ce qu’un travail utile soit fourni dans des conditions sûres, confortables et motivantes. « Améliorer la productivité ne signifie pas travailler plus dur. C'est avant tout en utilisant les bons outils et en mobilisant nos connaissances de manière optimale qu'il est possible de tirer le meilleur parti de l’évolution digitale. Faire preuve de curiosité en permanence et suivre une formation continue afin de faire bon usage de la technologie au travail sont à la fois des conditions préalables et des garanties pour rendre ce travail plus confortable et plus efficace. Commencez la nouvelle année par une formation », recommande Bart Steukers.

Be the change

Siemens (Beersel), Alertis (Roeselare) et Barco (Courtrai) l’ont déjà bien compris. L’année dernière, Agoria a donné le coup d’envoi de la charte « Be The Change », à laquelle les entreprises peuvent souscrire afin de s’engager ainsi à adapter leur politique du personnel aux défis du marché du travail de demain. Pour entamer ce cheminement plus facilement, les entreprises peuvent effectuer un choix  parmi 10 engagements simples qui leur permettront de façonner leur avenir. Dès demain, elles pourront prétendre au titre d’ «Employer ready for the future of work ». 

Le programme DigiCoach

Dans les semaines et les mois à venir, Agoria entend venir en aide à encore plus de personnes et d'entreprises pour relever les défis futurs. Le programme DigiCoach vise à faciliter la transition digitale pour les entreprises. Tout le monde peut remplir le Passeport DigiSkills afin de savoir quelles compétences il faut déployer pour être ou rester performant dans l’exercice d’une certaine fonction sur un marché du travail en pleine digitalisation. Quant aux Talent scans, ils stimulent les entreprises à découvrir les talents cachés des collaborateurs et à miser encore davantage sur ceux-ci.

220.000 emplois supplémentaires depuis le lancement de « Be The Change » en 2018

En 2018, Agoria, en collaboration avec les 3 offices de l'emploi régionales (Le Forem, Actiris et VDAB), a réalisé « Be The Change », la 1ère étude approfondie à cartographier l'évolution du marché du travail dans notre pays jusqu'en 2030. À cette époque, le credo politique « jobs, jobs, jobs » commençait à se faire entendre de plus en plus fort.

Plus de 220.000 personnes supplémentaires ont trouvé un emploi entretemps, ce qui constitue la plus forte création d'emplois jamais réalisée dans notre pays sur une période de 3 ans, et 150.000 de plus que prévu. Selon Agoria, ce chiffre prouve avant tout que notre économie a besoin de bras supplémentaires, et ce même dans un monde en pleine digitalisation. Par ailleurs, toujours selon Agoria, il montre que « Be The Change » n’est pas un appel lancé en vain : de plus en plus de personnes mettent leurs compétences à niveau et se mettent au travail.

Sous l’effet du coronavirus qui a rongé notre santé et notre économie, les nouveaux gouvernements et parlements relaient également l'appel « Be The Change » et adaptent leurs politiques en conséquence. La crise du coronavirus risque en effet de nous coûter 110.000 emplois pour l’ensemble de 2020 et 2021. Nous assisterons ensuite à une évolution similaire de la demande de travailleurs supplémentaires, avec une augmentation encore plus rapide de la demande de travailleurs hautement qualifiés.

L’accord de gouvernement fédéral fixe l'objectif explicite d’évoluer vers un taux d'emploi de 80 % à l’horizon 2030. Cela implique que dans la tranche d’âge de 20 à 64 ans, 8 personnes sur 10 devront prochainement être au travail. Selon Bart Steukers, nous ne pourrons y parvenir qu'en améliorant constamment notre position concurrentielle, en offrant de bonnes formations aux groupes sous-représentés sur notre marché du travail et en proposant une formation permanente à tous afin de pouvoir répondre plus rapidement à la demande croissante de personnes hautement qualifiées.

Le VDAB, le Forem et Actiris s'appuient sur « Be The Change »

Les agences pour l'emploi flamande, wallonne et bruxelloise travaillent déjà sur les résultats de « Be The Change ». Wim Adriaens, directeur du VDAB, entend désormais se concentrer encore plus sur les personnes non actives, c'est-à-dire les personnes qui ne travaillent pas mais qui ne sont pas non plus à la recherche d’un emploi. Il estime également qu’il faut améliorer la mobilité de la main-d’œuvre, tout en renforçant les compétences des actifs. 

Marie-Kristine Van Bockestal, directrice du Forem, souligne la nécessité d'une collaboration étroite et structurée avec les secteurs et d’agir avec promptitude afin d’accompagner immédiatement tous les professionnels qui risquent de tomber du bateau et de leur éviter ainsi de sombrer dans l'inactivité.

Enfin, pour Caroline Mancel, directrice générale adjointe d'Actiris, les 2 priorités sont la coopération avec les organisations partenaires afin d'atteindre encore mieux les groupes cibles et une approche structurée pour faire face aux conséquences de la crise du coronavirus.

 

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